(environ
139
pages)
sommeil fâché
Auteur(s) alice (A01)
Editeur(s) MVO EDITIONS
Ean :
9782386950636
Date de parution :
05/06/2025
Résumé : Sommeil fâché est un roman bouleversant d'une rare intensité, porté par la voix d’une enfant qui nous entraîne au cœur d’une enfance marquée par la peur, la violence familiale et les échappées lumineuses de la tendresse grand-parentale. À travers le regard candide et incisif de Marie, Alice Querville déploie un texte d'une puissance émotionnelle remarquable.
L’autrice adopte une langue à hauteur d’enfant, pleine d’images simples, percutantes, parfois naïves, souvent dérangeantes. Cette voix narrative, oscillant entre poésie et crudité, saisit avec justesse les contradictions du monde adulte perçu à travers les filtres déformants de l’enfance. Les ruptures de ton, l’oralité, les tournures régionales, donnent une texture singulière et authentique à l’écriture. Le style est travaillé mais sans afféterie : il porte la voix sans jamais l’écraser.
L’histoire ne suit pas une chronologie rigide, mais épouse les souvenirs fragmentés et sensoriels de l’enfance. On glisse d’une scène à l’autre comme dans un rêve – ou un cauchemar. Ce parti pris structurel peut parfois dérouter, mais il participe pleinement à l’immersion dans le regard de Marie. Le fil rouge demeure l’opposition constante entre deux mondes : l’univers oppressant du père et du foyer urbain, et celui, protecteur et tendre, de la campagne et des grands-parents.
Violence conjugale, traumatisme, insécurité affective, racisme ordinaire, poids des héritages familiaux : Sommeil fâché aborde des sujets graves avec une délicatesse remarquable. Loin de toute complaisance, le roman parvient à dire l’indicible avec des mots d’enfants, des détours, des silences. C’est dans ce décalage que réside toute la force du texte. Le deuil, la peur de la nuit, les violences physiques et verbales, mais aussi les moments de grâce partagés avec la grand-mère, sont traités avec une justesse bouleversante.
L’autrice adopte une langue à hauteur d’enfant, pleine d’images simples, percutantes, parfois naïves, souvent dérangeantes. Cette voix narrative, oscillant entre poésie et crudité, saisit avec justesse les contradictions du monde adulte perçu à travers les filtres déformants de l’enfance. Les ruptures de ton, l’oralité, les tournures régionales, donnent une texture singulière et authentique à l’écriture. Le style est travaillé mais sans afféterie : il porte la voix sans jamais l’écraser.
L’histoire ne suit pas une chronologie rigide, mais épouse les souvenirs fragmentés et sensoriels de l’enfance. On glisse d’une scène à l’autre comme dans un rêve – ou un cauchemar. Ce parti pris structurel peut parfois dérouter, mais il participe pleinement à l’immersion dans le regard de Marie. Le fil rouge demeure l’opposition constante entre deux mondes : l’univers oppressant du père et du foyer urbain, et celui, protecteur et tendre, de la campagne et des grands-parents.
Violence conjugale, traumatisme, insécurité affective, racisme ordinaire, poids des héritages familiaux : Sommeil fâché aborde des sujets graves avec une délicatesse remarquable. Loin de toute complaisance, le roman parvient à dire l’indicible avec des mots d’enfants, des détours, des silences. C’est dans ce décalage que réside toute la force du texte. Le deuil, la peur de la nuit, les violences physiques et verbales, mais aussi les moments de grâce partagés avec la grand-mère, sont traités avec une justesse bouleversante.
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